L’encens, activateur d’énergies de la maison

Une maison parfumée, pour moi, c’est une maison accueillante et bienveillante. Des draps parfumés aux sachets de lavande, de l’eau de rose, un bâtonnet d’encens non toxique apportent de la paix, de la tendresse, de l’amour, bref du bien-être … Tout cela contribue à entretenir les bonnes énergies.  L’encens a été utilisé de tous temps par beaucoup de civilisations.

 

 

Une recherche de vitalité, de beauté et de sérénité

L’encens, en Chine, a toujours été utilisé que ce soit à la cour impériale ou dans les simples foyers. La Chine était surnommée  » le pays aux innombrables encens ». L’usage de l’encens qui remonte à 6000 ans était médicinal, esthétique, religieux, magique ou nécessaire à la concentration des lettrés. Dans toutes les catégories sociales, il était d’usage d’offrir de l’encens, cadeau fort apprécié. La recherche d’un bien-être se faisait en stimulant les sens grâce aux notes olfactives de l’encens, aux notes de musique associées aux volutes de fumée et à la lecture de poèmes.

 

Usage médicinal

L’usage des plantes à visée préventive ou curative a prévalu durant les différents âges dynastiques qui se sont succédés en Chine. Autrefois, les chinois se servaient régulièrement d’aromates pour le bain, d’épices en cuisine, de mixtures pour les soins corporels à visée médicale ou esthétique.

Les encens médicinaux étaient utilisés en inhalation afin de faire circuler le sang et les différents souffles. Les stases de sang se dissolvaient, la circulation énergétique dans les méridiens s’améliorait, les orifices s’ouvraient grâce à l’usage de différents encens. Ils servaient aussi d’aseptisant de l’air.

Les encens servaient à améliorer l’humeur, la concentration, éclaircir les idées. Les lettrés en faisaient brûler systématiquement  afin d’y trouver réflexion et inspiration .

 

 Usage esthétique

Les vêtements étaient parfumés grâce à une combinaison de 6 encens. Les brûle-parfums, les porte-encens et coupelles délicates ornaient les pièces. Le peuple en faisait un usage quotidien et les rues embaumaient l’encens à l’époque des dynasties Tang (618-907) et Song (960-1279). La forte demande en ambre gris, camphrebenjoin, oliban, santal et girofle fût à l’origine d’une route de l’encens entre les contrées de l’Ouest et la Chine. Le port d’Hong Kong accueillait tellement de bateaux transportant ces encens qu’il fût baptisé Hong Kong signifiant en cantonnais, « port parfumé ».

 

Usage magique

Inhaler un encens particulier servait à pratiquer l’introspection afin de trouver sa vraie nature. Le but était de d’accéder à son être vrai et profond. L’encens, porteur de pouvoirs et de significations était un outil indispensable aux cérémonies religieuses, aux fêtes populaires, à l’inspiration et à un dépassement de soi.

 

Usage par les lettrés

La poudre d’encens était pressée dans des moules reproduisant un caractère de la calligraphie ancienne dite sigillaire. La poudre se consumait  en fines volutes en suivant la forme du caractère. Cette forme appelée « sceau d’encens  » existe depuis la dynastie Tang. Les lettrés et les poètes étaient inspirés par ces nuages de fumée. Wang Jian, poète sous la dynastie Tang écrivait: « assis à ne rien faire, j’allume un sceau d’encens et toute la maison embaume le pin et le cyprès. Quand le feu s’éteint apparaît le caractère sur la stèle couverte de mousse. »

 

Quelle utilisation chez vous ?

  • Au moment du changement d’année chinoise, début février, il est utile et souvent nécessaire de faire un grand nettoyage de sa maison. Cela passe par vider ses placards, classer ses dossiers en jetant les vieux papiers, nettoyer les vitres , aérer…

L’encens sera utilisé pour « nettoyer  » l’atmosphère, enlever l’empreinte des moments passés, un peu lourds psychologiquement de manière à passer à d’autres énergies plus porteuses.

  • Au moment de la séance de méditation

Pour cela, utiliser des encens non toxiques ou de la sauge séchée.Il est nécessaire d’aérer ensuite

 

 

Une recette impériale d’encens à base de poire Ya

La poire chinois Ya possède une fine peau. Cette poire servait dans la préparation d’un fameux encens très populaire,  » l’encens sous le dais » créé par l’épouse du dernier roi du royaume des Tang . Son parfum qui réjouissait le coeur et enchantait l’âme était très apprécié des érudits et lettrés de la dynastie Song.

Ingrédients

10 poires Ya, 30 g de poudre de bois d’aloès, 3 g de poudre de santal blanc

Préparation

Trancher le sommet des poires, retirez le coeur et les pépins, évidez puis déposez-y la quantité de bois d’aloès et de santal blanc. Refermez les poires et fermez-les hermétiquement à l’aide de piques en bois. Cuisez-les 20mn à la vapeur et laissez-les ensuite refroidir 20mn. Répétez 3 fois cette opération puis sortez les poires du panier à vapeur et laissez les refroidir. Retirez la peau des poires, écrasez les en purée en mélangeant bien les aromates. Donnez une forme de galette et laissez sécher à l’ombre. La préparation sera prête pour une diffusion dans un brûle-parfum.

Vertus

Ses arômes sucrés apaisent et détendent. Ils dissipent la mélancolie, calment les nerfs, renforcent le Yang, humidifie les poumons et favorisent le sommeil.

Je n’ai pas testé…

 

Pour aller plus loin dans le voyage des encens:

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-des-odeurs-et-des-parfums-24-parfums-de-chine-la-culture-de-lencens-au-temps-des-empereurs

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